Les Ombres de l’empire est une œuvre montrée à la dernière Biennale d’art contemporain à Canakkale en Turquie.
Constituée de 41 marionnettes et inspirée du karagöz, le théâtre d’ombres turc, ces formes au premier abord abstraites représentent la carte, la silhouette des pays que l’empire ottoman a conquis (en partie ou en totalité) et de ses alliés, et ce de sa fondation à la fin XIII siècle jusqu’à sa chute à la fin de la 1re Guerre mondiale.
Ces pays habitent encore les livres d’histoire et/ou forment l’actualité récente. Des pays qui ont parfois changé de noms et de taille mais qui tous à un moment de leur existence ont fait partie du grand jeux de l’Histoire : Albanie, Algérie, Allemagne, Arabie Saoudite, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Crimée, Croatie, Égypte, Estonie, Géorgie, Grèce, Hongrie, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Kosovo, Koweït, Liban, Libye, Macédoine, Maroc, Moldavie, Monte Négro, Palestine (Cisjordanie & Gaza), Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Soudan, Syrie, Tunisie, Turquie et Yémen.
Elles sont posées sur une longue table, comme en négociations, un mikado géopolitique.
Toutes les marionnettes/pays ont la même taille, environ 27 cm de long indépendamment de leur étendue géographique réelle.
Dans l’idéal réalisées de manière traditionnelle par un joueur de karagöz en cuir de chameau, je les ai dans la version actuelle réalisées en plastique translucide et peint.